Course Vendée Globe 2020-2021

Course Vendée Globe 2020-2021

 

 

Historique de la course 

Aujourd’hui, nous allons parler de la plus grande couse à la voile autour du monde “Le Vendée Globe 2020-2021“. Une course sans escale et sans assistance et qui se différencie des autres parce que c’est en solitaire. Une course physique et qui doit être incroyable à vivre. 

      L’événement

Le Vendée Globe est un événement sportif qui s’est inscrit dans le village du Golden Globe en 1968. Elle initie la première circum navigation de ce type par trois caps “Bonne Espérance”, “Leeuwin” et “Horn”. Un seul sur les neufs pionners a réussit à s’élancer à Falmouth, le grand port de la Cornouailles anglaise. Puis, en 1969, le 6 avril après plus de 300 jours de mer, le Britannique Robin Knox-Johnston arrivait enfin au but.

Vingt ans plus tard, c’est Philippe Jeantot, le navigateur, qui après sa double victoire dans le BOC Challenge (Le tour du monde en solitaire avec escales), à l’idée de lancer une nouvelle course autour du monde. Une course en solitaire mais cette fois-ci sans escale ! C’est ce jour là que “Le Vendée Globe” est né. Suite à cette date, en 1989, le 26 novembre, treize marins prennent le départ de la première édition qui durera plus de trois mois. Mais que sept rentrerons aux Sables d’Olonne.

Officielle Vendée Globe

Les huit éditions qui sont passées marque aujourd’hui le grand public et le nomme “l’Everest des mers”.

Ces courses ont permis à 167 concurrents de prendre le départ d’une course hors du commun et seulement 89 d’entre eux ont réussi à couper la ligne d’arrivée. Ces résultats montrent l’extrême difficulté de cet événement planétaire où les solitaires sont confrontés au froid glacial, à des vagues démesurées et à des ciels pesants qui balayent le grand sud. Le Vendée Globe est avant tout un voyage au bout du monde, de la mer, et d’un surpassement de soi. Cet événement a consacré de très grands marins tels que : Tituan Lamazouen en 1990, Alain Gautier en 1993, Christophe Auguin en 1997, Vincent Riouen en 2005, François Gabart en 2013 et Armel Le Cleac’h en 2017. Michel Desjoyeux en 2001 et 2009 et le seul marin à l’avoir gagné deux fois et détient le nouveau record de l’épreuve à 74 jours !

 

Cet événement en quelques chiffres :

1 est le seul participant a déjà gagné à deux reprises l’épreuve “Michel Desjoyeux” en 2000-2001 sur PRB, puis en 2008-2009 sur Foncia.

2 est le nombre de foils – appendices géants permettant de gagner en vitesse dont sont équipés les “foilers” dernière tendance, favoris pour se hisser dans le top 10 final.

3 est le nombre de caps traversés par les skippers : le Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud), le Cap Leeuwin (Australie) et le Cap Horn (Argentine).

18,28 est le mètres, la taille de tous les bateaux (IMOCA) au départ du Vendée Globe, soit 60 pieds, d’où leur nom “IMOCA 60”.

33 est le nombre de participants cette année, c’est 3 de plus qu’il y a 4 ans. Un record, puisqu’en 1989 ils n’étaient que 13.

60 est en centimètre, la hauteur du trophée du Vendée Globe avec 10 kilos de bronze créé par la fonderie d’art Macheret.

 

Des chiffres qui en disent long…

74 est le nombre de jours passés par le champion en titre Annel Le Cléac’h (3heures 35 minutes et 46 secondes) le record de la cours et son dauphin Alex Thomson (19 heures 35 minutes et 15 secondes) pour boucler le tour du monde.

1989 est l’année où s’est déroulée la première édition.

21 638 est la distance en miles nautique, la distance totale de la course à faire

40 075 est cette même distance mais convertie en kilomètre

200 000 est la somme promise au vainqueur, le deuxième gagnera 140 000 euros et le troisième 100 000 euros

 

En 2020, pour sa neuvième édition, s’élancera des Sables d’Olonne, le départ était prévu le 8 novembre.

Voici le parcours effectué par les marins :

Carte parcours

 

Le concept de cette course du “Vendée Globe” boucher le tour du monde en SOLITAIRE, SANS ESCALE et SANS ASSISTANCE. Ces trois paramètres essentiels constituent la seule SIGNATURE INIMITABLE de L’EPREUVE, son VERITABLE ADN.

 

La course

 

En résumé, voilà ce qui se cache derrière tous ces termes :

 

En solitaire :

Un homme ou une femme, le tour du monde et le bateau. Personne d’autre que le skipper ne peut se trouver au bord du bateau durant le parcours. y a toutefois quelques exceptions comme par exemple le sauvetage d’u autre concurrent lors de la troisième édition quand Pete Goss avait recueilli Raphaël Dinelli avant de le déposer en Nouvelle-Zélande et lorsqu’en 2009 Vincent Riou avait secouru Jean le Cam après le chavirage de son bateau au cap Horn.

Sans escale :

La seule escape technique qui peut y avoir sur cette course est de revenir aux Sables d’Olonne dans un délai de 10 jours maximum après le top départ. Par exemple en 2008, Michel Desjoyeux était reparti avec 40 heures de retard mais il a quand même gagné la course ! Les marins ont le droit de s’arrêter mais juste pour se mouiller dans une crique sans mettre le pied sur terre de la limite de l’estran (ce qui les sépare du niveau de la plus grande marée haute) : en 2000, Yves Parlier l’avait fait pendant une réparation devenue célèbre pendant l’édition 2000.

Sans assistance :

Durant cet événement, le navigateur est seul à bord. L’unique assistance tolérée est celle consécutive à un retour (très pénalisant) aux Sables d’Olonne après le départ. A part cette exception, pendant tout le parcours de ce tour du monde, on ne doit compter que sur soi-même. Le routage météo est strictement interdit. Les skippers doivent imaginer eux-seuls leur navigation (réparation,..) et sans oublier de se soigner seuls également s’ils sont blessés ou malades (avec le droit d’une assistance à distance du médecin de la course nommé Jean-Yves Chauve).

Concernant l’assistance technique : interdiction formelle d’accoster un autre bateau ou qu’une autre personne monte à bord. Les navigateurs ont juste l’autorisation de consulter l’architecte du bateau ou l’équipe technique pour s’informer des meilleurs conditions et modes opératoires pour mener à bien une réparation, mais c’est bien à eux seuls de se débrouiller avec les moyens du bord tout en faisant un sorte de continuer la course dans les meilleures conditions.

 

En effet, le Vendée Globe est une course extrêmement difficile mais qui rend plus fort !

Les sables d'olonne

 

 

Le Bateau

Les bateaux du Vendée Globe ont tous la même mesure 18,28 m de long (60 pieds) pour 4,50 m de tirant d’eau. Ils sont très toilés et sont les monocoques les plus puissants de la planète menés par un marin en solitaire. Ils peuvent dépasser les 30 nœuds au portant. Les nouvelles normes imposées aux nouveaux bateaux : une quille standardisée, le choix entre deux mâts, classique ou mât-aile, un nombre d’appendices et de ballasts limités.

Le reste est laissé à la liberté des architectes. Mais la grande nouveauté fut sans conteste l’apport des foils, c’est-à-dire des appendices porteurs qui permettent de « sustenter » la coque aux allures portantes et donc d’économiser beaucoup de trainée (frottement avec l’eau) et de gagner en performance. Le dispositif a été testé sur le Vendée Globe 2016/2017 qui a confirmé son efficacité. Pour l’édition 2020, un grand nombre de prétendants au podium ont dû être équipé de foils.

 

Le Trophée 

Le Trophée du Vendée Globe est une magnifique œuvre d’art, en bronze argenté fabriqué par Philippe Macheret. Il fait soixante centimètres de haut et trente de circonférence pour un poids de dix kilos. Cette œuvre est composée d’un élégant gréement entouré d’un globe terrestre et repose sur un socle en forme de winch. Le trophée est édité par Les Ateliers du Prisme et fabriqué par la Fonderie d’art Macheret. Il faut de long mois de travail pour réaliser une telle œuvre ! Bravo à l’artisan 🙂 . A noter, que chaque vainqueur de la compétition du Vendée Globe reçoit ainsi son trophée qu’il garde toute sa vie.

 

Trophée

 

Gagnant de la course

Le Vendée Globe 2020 est une édition particulière. Pour la première fois de l’histoire, le premier à toucher terre n’est pas le gagnant.

En effet, Charlie Dalin (Apivia) a été le premier à boucler le tour du monde mercredi à 20h35, heure française. En deuxième position, Louis Burton (Bureau Vallée 2) quatre heures plus tard. Cependant, aucun des deux n’étaient concernés par des compensations. Ainsi, Yannick Bestaven (Maître Coq IV) qui a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe aux Sables d’Olonne. En troisième position le jeudi 28 janvier, mais en raison de compensations dont il bénéficiait pour avoir participé au sauvetage de Kevin Escoffier, Yannick Bestaven a été déclaré vainqueur de la course. Ainsi Charlie Dalin et Louis Burton, figure respectivement en deuxième et troisième position de ce tour du monde en solitaire.

Photo ci-dessous du Skipper lauréat Yannick Bestaven / Maître Coq (prise sur le site de Yannick Bestaven)

Le voilier
Test à 90° de l’IMOCA Maître Coq, skipper Yannick Bestaven, La Rochelle le 13 mars 2020, photo © Jean-Marie LIOT / Maître Coq

 

Hâte de voir la prochaine édition en 2024 🙂

Il existe beaucoup de compétitions de ce genre comme The Ocean Race 2022-2023, la Transat Jacques Vabre en 2021 et 2023, la Route du Rhim-Destination Guadeloupe en 2022, The Transat CIC en 2024 et la New York-Vendée-Les Sables d’Olonne en 2024.

Les Jums

Cet article a 13 commentaires

  1. pedmar10

    trés belle course je le suivi toujours; bon Champion bien merité!

  2. picpholio

    J’ai lu l’article avec beaucoup d( interet. Merci pour partager les infos.

    1. lesjumelles13

      Merci beaucoup pour ce gentil message ! Avec plaisir 🙂
      Bonne journée !

  3. Iñaki de Villa

    Debe ser emocionante.. Me gusta. Salud y saludos

  4. I wasn’t aware of this race…what incredible resilience…like climbing Everest or rallying in the Dakar.

    1. lesjumelles13

      Yes indeed ! It’s very physical, I’m not a skipper but I really like watching the race, they have a lot of courage !
      Thanks a lot for your message 🙂
      Have a nice day !

    1. lesjumelles13

      Avec plaisir ! Oui c’est une magnifique course, j’adore la suivre par les médias 🙂

  5. Carol

    Quel concours! Je l’ai suivi de près.

Laisser un commentaire